Annecy-le-Vieux le :25 Avril 1911
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Cannes le : 14 Janvier 1922
Premier épisode
Paul de Guigné et sa femme Julie sont les propriétaires d'une importante exploitation de tabac en Malaisie. Ils sont heureux soit, mais leur plus grand désir est d'avoir un fils.
Un jour, Julie se trouve à l'hôpital, au chevet d'un homme qui se meurt. Il n'était pas baptisé. Julie, sans doute à la demande du mourant le baptise et lui donne le prénom de Jacques. Après l'avoir baptisé, Julie lui dit :
« Quand tu seras au Ciel, tu m'enverras un petit Jacques »
Le 29 octobre de la même année Julie met au monde un petit garçon. Paul et Julie lui donnent le nom de Jacques.
Plus tard, Jacques épousera une bretonne : Antoinette de Charrette. Ce sont les parents d' Anne dont vous allez connaître l'histoire.
Voici donc l'histoire de Anne de Guigné. |
L'histoire vraie, d'une petite fille qui a toujours vécu dans un château, en Haute Savoie, à Annecy le Vieux. |
Voici l'histoire de Anne qui nous apprend comment avancer pour rencontrer l'immense Amour de Dieu.
Anne est née le 25 avril 1911, trois ans avant la première guerre mondiale.
C'est l'aînée d'une famille de quatre enfants.
Elle a un frère : Jacques, une petite sœur Magdeleine et lorsque Anne a quatre ans, arrive une autre petite sœur : Marie Antoinette.
Anne |
Jacques |
Magdeleine |
Marie Antoinette |
Jacques et Antoinette de Guigné, tous deux Chrétiens, entendent bien donner à leurs enfants, une éducation religieuse et c'est sur les genoux de sa mère que Anne apprend à connaître Jésus et Marie.
Mais Si Anne est entourée de tellement d'amour, ce n'est pas pour autant qu'elle se montre sage et obéissante !
...Oh ! Non !
Anne est une enfant très difficile ; Il semble même qu'elle porte tous les défauts et ne montre qu'une seule qualité : l'horreur du mensonge. Anne ne sait pas et ne peut pas mentir, mais en revanche, elle est coléreuse, désobéissante, jalouse, gourmande et orgueilleuse.
C'est beaucoup de défauts pour une toute petite fille !
La naissance de son petit frère Jacques ne va pas arranger les choses. Anne, qui a déjà une fâcheuse tendance à la jalousie, ne supporte pas la venue de ce bébé qui lui enlève sa place d'enfant unique. Anne ne veut pas partager ses parents avec ce petit frère.
Elle devient violente, et un jour, le petit Jacques est allongé sur une couverture à même le sol. Anne s'élance vers lui et lui adresse un violent coup de pied. Une autre fois, elle lui jette une pleine poignée de sable dans les yeux…
Non, Anne n'a rien d'une petite sainte !
Avec ses cousins et ses cousines, elle agit de même. Elle veut commander tout le monde et se moque bien de leur âge et de leur taille ! Elle exige que les autres exécutent ses ordres.
Les larmes et les peurs des plus petits ne la font pas fléchir. Anne est dure, exigeante et se conduit en petit tyran ! Rien ne lui fait peur !
Pour Noël, le grand-père décide d'offrir à chacune de ses petites filles un beau cadeau : Anne reçoit une petite chaise, et sa cousine une table. Anne veut la table et elle est tellement furieuse de voir sa cousine devant ce petit meuble qu'elle le lui l'arrache des mains. Son grand-père exaspéré devant le comportement d'Anne, quitte la pièce en disant :
« Mon Dieu, comme je plains sa mère quand cette petite aura vingt ans ! »
Anne a quatre ans lorsque naît la petite Marie Antoinette. On peut craindre le pire !
Mais la situation n'est plus la même. Anne a grandi et accepte mieux la naissance de Magdeleine puis celle de Marie Antoinette, d'autant plus que la marraine du bébé ne peut venir pour le baptême. C'est Anne qui est choisie pour remplacer et représenter la marraine absente.
Pour Anne, c'est une fierté et elle entend bien prendre ses responsabilités de marraine. Elle n'a que quatre ans et elle pense que puisqu'elle est marraine, elle a tous les droits sur le bébé.
Quand on lui interdit de toucher à sa petite filleule, c'est encore la colère qui prend le dessus.
L'amour et la joie règnent dans la famille de Jacques et Antoinette de Guigné. Mais bientôt, une terrible nouvelle tombe. Nous sommes en Août 1914 : La guerre est déclarée ! Jacques, le papa d'Anne doit partir se battre.
En neuf mois, il est blessé trois fois et chaque blessure le ramène à la maison. A peine rétabli, il repart. Sa place est auprès des hommes qui se battent sur le front.
Tous ces moments difficiles, ces retours du papa blessé, opèrent un changement chez Anne.
Plus elle grandit et plus elle veut se rendre utile auprès de son père blessé et auprès des infirmières qui le soignent.
Et puis, l'horrible nouvelle arrive le 29 juillet 1915. Il est neuf heures du soir et ce n'est que le lendemain que Anne apprend ce qui s'est passé ! ...
Le second épisode vous apprendra ce qui vient d'arriver. Ce terrible malheur qui va complètement bouleverser la vie de Anne. Elle n'a que quatre ans et trois mois….
Deuxième épisode
Il est neuf heures du soir. La terrible nouvelle tombe. Jacques de Guigné vient de mourir sur le champ de bataille.
Antoinette, la maman d'Anne est inconsolable. Ce n'est que le lendemain matin que toute la famille apprend la triste nouvelle, Anne n'a plus de papa et en voyant sa maman en larmes, elle comprend que le moment est grave.
Le lendemain de la mort de Jacques de Guigné, Antoinette se rend à la messe, elle sait qu'elle y trouvera la force pour surmonter sa douleur.
Anne l'accompagne. En voyant sa maman si malheureuse, Anne est prête à tout pour soulager la peine de sa mère.
Antoinette dit alors à sa fille :
« Anne, si tu veux me consoler, il faut être bonne »
Demander à Anne de devenir bonne ?
Elle, la petite fille si difficile ?
Et pourtant ! Ce que vient de dire la maman va droit au Coeur de la petite fille. |
Anne n'a sans doute entendu aucune voix dans sa petite tête de quatre ans qui lui aurait dit « sois gentille ! »
Non, mais Dieu vient de l'appeler et Anne va répondre "OUI" à Jésus qui vient changer son cœur.
A sa maman qui pleure, elle se jette dans ses bras en lui disant :
« Papa est au Ciel, il est heureux ».
Et Anne commence à prier. Elle aime prier.
Un jour après la messe, Anne est silencieuse.
Voilà quinze jours que son papa est mort au combat et sa tante la prend par la main pour sortir de l'église, Anne lui dit :
« Oh ! Tante Jeanne, je cause avec le petit Jésus ! »
Anne a changé. Son désir de devenir meilleure grandit en elle, mais elle sait que toute seule elle n'y arrivera pas. Anne se tourne alors vers Jésus, Jésus seul peut l'aider. Et la seule façon de demander à Jésus de l'aider, c'est de lui en parler, dans la prière.
Anne a cinq ans et elle voudrait déjà faire sa première communion. Elle ne cesse d'en parler.
Voici quelques dessins et écrits de la main d'Anne :
Depuis la mort de Jacques de Guigné, la santé d'Antoinette, la maman, s'est un peu dégradée et le médecin lui conseille de passer les périodes d'hiver au bord de la mer. C'est donc à Cannes que toute la famille s'installe désormais dès que
L'hiver arrive.
Et c'est à Cannes, chez les religieuses que Anne commence à aller aux leçons de catéchisme.
Elle se retrouve avec d'autres filles, bien souvent plus âgées qu'elle, et pourtant Anne en sait bien plus que toutes les élèves quand il s'agit de parler de Dieu.
Et voilà que toutes les filles qui sont avec Anne s'exclament :
« Mais cette petite sait tout ! Et c'est la plus gentille de toutes ! »
Quelle différence avec la petite Anne jalouse et désagréable que tout le monde a connu jusqu'ici !
Pour la première fois, Anne va recevoir le sacrement de réconciliation. Pour elle c'est un grand jour : Elle va recevoir le pardon de ses péchés avec le prêtre, mais Anne sait qu'à travers le prêtre, c'est Jésus lui-même qui vient lui pardonner et lui dire ainsi combien elle est aimée de Dieu.
Anne veut faire sa communion, malheureusement, les enfants de moins de six ans ne sont pas admis.
« Anne est trop jeune ! » Dit l'évêque de Nice, Mgr Chapon.
Mais les religieuses insistent tellement, que l'évêque revient sur sa position et exige un examen avant de se prononcer définitivement.
C'est le père Perroy, un jésuite, qui est chargé de faire passé l'examen à Anne pour savoir ce qu'elle connaît de Dieu.
Il refuse d'abord :
« Mais cette petite n'est encore qu'un bébé ! »
Mais Anne proclame haut et fort à qui veut l'entendre :
« J'ai six ans moins le quart ! » |
Anne sait ce qu'elle veut, le père Perroy accepte finalement de lui faire passer l'examen. Mais pas question de ménager cette petite fille !
Les questions qu'il lui pose sont pointues et précises :
Anne doit connaître tous les sacrements et quand le père Perroy lui demande quels sont ses défauts, Anne répond tout simplement :
« Je suis désobéissante et orgueilleuse »
Anne sait ses faiblesses, mais à toutes les questions posées, elle répond sans hésitations. C'est l'Esprit saint qui parle en elle ! Ce n'est pas étonnant si Anne est si sûre d'elle !
A la fin de l'examen, le père Perroy vient trouver la maman d'Anne et lui avoue :
« Madame, non seulement votre petite fille est prête à faire sa première communion, mais je voudrais bien que tout le monde aie autant d'instruction religieuse que votre enfant. »
Anne est au comble de la joie. Elle va bientôt recevoir Jésus dans son cœur pour la première fois. Anne est dans une paix incroyable et quand on lui demande si elle est émue, Anne répond simplement :
« Mais non, puisque c'est Jésus qui veut que ce soit comme cela ! »
Le grand jour arrive. Une ombre de tristesse passe dans l'âme de la petite fille.
Elle aurait tant aimé que son cher papa soit à ses côtés pour cette grande occasion.
Mais Anne retrouve sa joie quand on lui dit, que du Ciel son papa la voit et l'accompagne.
« Alors je suis heureuse ! »
Répond Anne.
« Nous ne pouvions rien vous donner de meilleur, puisque nous vous avons donné Jésus ! »
Quand Anne entend cette phrase, le jour de sa première communion, elle y croit tellement, qu'elle fait la promesse à Jésus de toujours l'aimer. Ce jour-là, Anne promet à Jésus de devenir meilleure et de toujours obéir.
Jésus a visité Anne ! Anne a changé.
Mais Anne est une petite fille comme toutes les petites filles de son âge. Elle aime jouer, pêcher les grenouilles, se promener, être avec les autres enfants, s'amuser avec la petite ânesse ; Poulette et avec le poulain au côté des deux juments.
Mais Anne a un grand désir. Au troisième épisode, vous apprendrez ce que veut Anne…
Troisième épisode
Pour aimer de plus en plus Jésus et comme lui, Anne décide de devenir meilleure. Moins capricieuse, plus obéissante, moins orgueilleuse. Et pour réaliser cette promesse qu'elle vient de faire à Jésus, Anne a besoin de prier et désire communier le plus souvent possible.
Ce sont des efforts de tous les jours de la part d'Anne qui entraînent les autres enfants à vouloir aimer Jésus comme elle.
Anne et son frère Jacques
Anne avec son frère et ses soeurs
Mais le plus grand désir d'Anne, c'est de se convertir ! C'est-à-dire de laisser Jésus grandir dans son âme. Et pour cela il lui faut faire de gros sacrifices.
Quand Anne est mécontente ou en colère, plutôt que de pleurer ou crier, elle serre ses petits poings pour se contrôler. Elle veut que Jésus soit content d'elle. Et quand tout se calme elle dit alors :
« je fais mon sacrifice »
Et quand le petit frère demande à Anne de faire le cheval et de le porter sur son dos, Anne, au fond d'elle même se rebiffe et se dit –« non je ne le ferai pas ! » Mais aussitôt elle revient sur sa décision et commence à galoper pour amuser le petit Jacques qui en redemande.
Anne est une petite fille en bonne santé, mais une mauvaise grippe suivie d'une paratyphoïde lui vaut un régime alimentaire pas très agréable. Elle ne peut manger que de la bouillie ! Comme on le sait Anne est gourmande ! Au lieu de bouder l'assiette comme elle l'aurait fait il n'y a pas encore longtemps, Anne finit son triste repas en déclarant :
« Je suis bien contente que les autres n'aient pas
à manger la même chose que moi » !
Les soins que reçoit Anne, pour guérir, sont douloureux et la petite fille ne peut s'empêcher de pleurer tant les cataplasmes qu'on lui applique lui brûlent la peau. Mais Anne se reprend très vite et dit :
« Jésus, je t'offre ma douleur ».
Et quand on lui dit : Pauvre Anne, tu souffres ? Elle répond :
«Oh ! Non ! J'apprends à souffrir ».
Pour se convertir, Anne a un secret : La prière et le sacrifice.
« Je veux prier pour me convertir ».
Elle entraîne même son frère et ses deux sœurs à faire la même chose et elle leur dit :
« Il faut demander la grâce au Bon Dieu, comment voulez-vous être bons autrement ! »
En faisant des sacrifices, Anne ne fait pas des choses extraordinaires, elle ne le pourrait pas ! Ce n'est encore qu'une toute petite fille ! Anne fait de petits actes de tous les jours, mais elle y met tout son amour.
Tout comme Sainte Thérèse de Lisieux qui disait :
« Pour plaire à Dieu, ce n'est pas la peine de faire de grandes choses, il suffit de faire les petites choses de tous les jours, mais de les faire par Amour ! » |
Des sacrifices, Anne en fera beaucoup. Pas de grands sacrifices qui la feraient souffrir inutilement ! Non ! Jésus lui demande de faire des petits efforts et de les remettre entre les mains de Dieu pour protéger les autres et en particulier son papa qui est parti rejoindre le Seigneur.
Et Anne répond OUI à l'appel de Jésus !
Anne a répondu OUI, mais elle n'est pas obligée de faire tous ces petits sacrifices. Elle n'est pas obligée, elle si gourmande de se servir la dernière quand la boîte de bonbons circule ! Non Anne n'est pas forcée de le faire, et si elle le fait, c'est tout simplement pour se rapprocher toujours un peu plus de Jésus qu'elle aime profondément.
Un jour, Anne déclare :
« On a bien des joies sur la terre, mais elles ne durent pas.
Celle qui dure, c'est d'avoir fait un sacrifice. »
Anne n'est pas bien grande, mais un désir se dessine dans son cœur. Elle aimerait plus tard entrer au Carmel et suivre ainsi la « petite voie » de Sainte Thérèse de Lisieux. Et quand le prêtre lui demande :
Aimes- tu le Bon Dieu ?
Le regard d'Anne s'éclaire et elle répond :
« Je l'aime de toute mon âme »
Le prêtre lui pose alors cette question :
« Pourquoi veux-tu te donner à Dieu en voulant devenir religieuse ? »
« C'est parce que j'aime énormément le Bon Dieu.
Je veux être Carmélite pour la Gloire de Dieu. »
Au prochain épisode vous saurez si Anne de Guigné entrera au Carmel, et comment Anne va rencontrer Jésus qu'elle aime tant.
Comment Anne va laisser derrière elle, sa maman, son frère et ses sœurs afin de mieux les protéger….
Quatrième épisode
Anne a six ans. Elle voudrait, quand elle sera grande, devenir Carmélite, tout comme Sainte Thérèse de Lisieux. Elle voudrait donner sa vie à Dieu parce qu'elle l'aime énormément.
Elle aime Dieu de toute son âme !
Et pour se rapprocher toujours un peu plus de Jésus, elle accepte de faire de petits sacrifices, mais aussi de demander aux saints et aux anges de l'aider dans tous ces petits efforts qui ne sont pas toujours très faciles à mener au bout.
Anne demande de l'aide à son ange gardien, parce qu'elle sait qu'il veille constamment sur elle.
Anne est très sensible aux autres, elle ne prie pas seulement pour elle et pour sa famille !
Un jour, un vieux monsieur, Louis, se meurt. Louis n'est pas vraiment ami avec Jésus ! Il a même rejeté Dieu et son Eglise.
Le prêtre dit alors :
« Ce serait un vrai miracle si Louis se tournait vers Dieu avant de mourir ! »
Anne répond aussitôt :
« Tant mieux, si Dieu fait un miracle,
tout le monde sera bien obligé de reconnaître sa bonté ! »
Elle se met alors à prier pour Louis, fait des sacrifices pour sauver l'âme du vieux Louis et demande à sa mère de prier avec elle.
A peine revenue de l'église, elle dit à sa maman :
« Maman, il faut absolument retourner prier pour Louis ! »
Et voilà Anne et sa maman de retourner à l'église pour prier de nouveau.
Le lendemain, on apprend q'avant de mourir, Louis s'est réconcilié avec Jésus. Il est parti en paix, enveloppé de l'Amour de Dieu.
Une nouvelle fois, sans le savoir, Anne imite Thérèse de Lisieux qui priait pour l'assassin Pranzini :
.../... Le lendemain de la mort de Pranzini, Thérèse ouvre le journal à la page qui parle de l'exécution de l'assassin, et voici ce qu'elle lit : « Juste avant de mourir, Pranzini s'est tourné vers le prêtre qui lui tendait la croix et qui lui parlait de l'amour de Dieu. Par trois fois Pranzini a embrassé Jésus sur la croix. » Thérèse bondit de joie. « Pranzini a demandé pardon, Pranzini s'est tourné vers Jésus. Pranzini est pardonné, Pranzini est sauvé ! »
Thérèse Martin |
Une nouvelle année a vu le jour : 1921. Anne respire la santé et la joie de vivre. Elle a 10 ans et demi.
Antoinette, la maman, décide de les faire examiner ses enfants par le pédiatre de famille, avant de partir à Cannes. Lorsque vient le tour d'Anne, le médecin la trouve en excellente santé.
Personne ne se doute de ce qui va se passer dans deux mois !
Le 19 décembre, Anne souffre de violent maux de tête et de dos. Le médecin l'examine et conclue qu'il s'agit de simples douleurs rhumatismales sans gravité.
Le lendemain, les douleurs deviennent intolérables.
Le jour de Noël, Anne souffre terriblement, mais elle reste attentive à tous en cette fête de la naissance de Jésus.
Deux jours après, l'état de santé d'Anne se dégrade sérieusement. Anne est inconsciente. De temps en temps si elle revient à elle, c'est pour gémir tant la douleur est insupportable.
Une méningite est déclarée. Antoinette sa maman sait ce que cela veut dire :
La maladie ne se soigne pas, Anne va mourir.
Le prêtre vient la voir, Anne se confesse et en communiant offre ses souffrances à Jésus. Anne reçoit le sacrement des malades, et voyant sa famille et ses amis prier pour sa guérison, elle dit :
« Priez pour les autres malades »
Et à la sœur qui la veille, elle dit :
« Je ne veux pas qu'on se fatigue pour moi ! »
Anne souffre, mais une joie profonde, une joie donnée par Dieu lui-même l'habite :
Oh que je suis heureuse ! je veux bien souffrir encore,
j'ai bien consolé le Cœur de Jésus, et j'ai participé au salut des âmes. »
« Mon Bon Jésus Je veux tout ce que vous voulez ! »
Anne sait qu'elle va mourir, et à la sœur qui est auprès d'elle, Anne demande soudain :
« Ma sœur, puis-je aller avec les anges ? »
« Oui ma belle petite fille. »
« Merci ma sœur, oh merci ! »
Anne tourne alors son petit visage vers sa maman qu'elle aime tant, puis elle ferme doucement les yeux. |
Non , Anne ne sera pas Carmélite ! le 14 janvier 1922, à presque 11ans, Anne de Guigné s'endort pour rejoindre celui à qui elle a donné toute sa vie : JESUS ! |
Plusieurs années passent, Anne n'est plus de ce monde, mais partout on connaît cette petite fille qui a tant aimé Jésus. On vient de loin pour visiter sa chambre à Cannes, des livres sont édités pour faire connaître au monde entier le témoignage que Anne a laissé derrière elle, pour nous tous.
Anne a été reconnue Vénérable par l'Eglise le 3 mars1990.
"La demande est forte de pouvoir offrir aux enfants l'exemple d'une petite sainte de leur âge.
Et à tous les hommes le message de force et de persévérance écrit en lettres d'amour que fut toute sa vie;
La cause de sa béatification est en cours mais il manque un miracle au dossier.
Alors, demandons au Seigneur le signe que l'église attend pour proclamer :
BIENHEUREUSE Anne de Guigné.